Bague Marquise Sévigné en or jaune et blanc sertie de 21 oxydes de zirconium.
Plateau 24mm x 8mm
La littérature épistolaire a été pratiquée depuis l'Antiquité. On peut citer les lettres de Pline le Jeune, Cicéron, Sénèque... C'est au 15ème siècle que l'intérêt pour le genre épistolaire renaît avec Erasme dans "Le Conscribendis epistolis" mais, c'est surtout au 17ème siècle que la lettre redevient à la mode avec des auteurs comme Pascal dans "Les Provinciales" et "Les Lettres de La Marquise de Sévigné".
Qui était la Marquise de Sévigné ?
Née en 1626,Marie de Rabutin devient très tôt orpheline. Elle sera recueillie par ses grands-parents qui mourront aussi et c'est finalement son oncle, christophe de Coulanges, abbé de Livry qui l'élèvera. Celui-ci s'attachera à lui donner une éducation parfaite en choisissant les maîtres les plus distingués comme Chapelain et Ménage. Elle apprendra le latin, l'Italien et l'Espagnol.
En 1644, elle épouse le Marquis de Sévigné, un noble dépensier et assez mauvais mari qui mourra très tôt lors d'un duel.A 25ans, elle se retrouve veuve avec deux enfants. Elle part s'installer en Bretagne avec Françoise-Marguerite et Charles au domaine des Rochers, propriété de famille située près de Rennes. Sa fortune laisse à désirer...C'est une mère admirable qui consacre beaucoup de temps à l'éducation de ses enfants même si les occasions de se remarier ne lui manquent pas (on la dit assez proche de Fouquet), Elle reporte toute son affection sur eux... Revenue à Paris, elle fréquente les salons. Ses talents d'épistolière avaient déjà commencé à se manifester: dès 1664, elle écrivait au Marquis de Pomponne pour lui raconter "par le menu" le procès de Fouquet et on peut déjà y découvrir tout son talent et son esprit.
En 1669, sa fille adorée épouse le Marquis de Grignan, nommé Gouverneur général de Provence en 1671. La fille de Marquise rejoindra son mari en Provence et laissera une mère quelque désemparée par son départ. Deux jours plus tard, elle écrit sa première lettre à sa fille, correspondance qui durera vingt-cinq ans, jusqu'à ce que la marquise la rejoigne à Grignan où elle mourra peu après le 17 avril 1696 lors de son troisième séjour.
Les Lettres de La Marquise de Sévigné n'étaient pas destinées à être publiées; la mère écrivait à sa fille pour lui exprimer sa tendresse,
lui raconter les événements de la cour. Avec ces lettres, nous participons à la vie politique et littéraire de l'époque : son style est particulier, elle aime les accumulations, sait susciter l'intérêt: "je vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus triomphante..." Suivent une douzaine de superlatifs et une suite des devinettes pour annoncer le mariage de Monsieur de Lauzun avec "La grande Mademoiselle, cousine du Roi. Ce qui est remarquable chez Madame de Sévigné,c'est que chaque événement important ou futile, triste ou gai lui permet de faire des observations et des réflexions originales sur son époque.
Il ne nous reste que 764 de ces lettres publiées par sa petite fille Pauline de Simiane, quant aux lettres-réponses de sa fille, elles ont disparu mais il parait qu' elle y exprimait moins de tendresse que sa mère.
Le bijou affiché est en Or Bicolore. Il est donc différent de celui proposé sur ce produit. Cliquez ci-dessus sur la version en Or Bicolore si c'est celle que vous souhaitez.
